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Je lis

Adaptation théâtrale de « L’Analphabète » de Agota Kristof

Interprétée par Lisou De Henau, Laurence Voreux, Manuella Ammoun et Marielle Van Camp

(en alternance avec Maryse Dinsart et Élise Harou)

Mis en scène par Sifiane El Asad
Scénographie et costumes de Valérie Leclercq
Assistée d’Isabelle Jamsin

Chargé de production: Thiebault Vanden Steen

Une coproduction de Lire & Écrire et du Fantastique Collectif en partenariat avec La Maison du Livre (Bibliothèque de Saint-Gilles)

Ce spectacle soutenu par La Communauté Française de Belgique: Tournées Art & Vie

[quote]L’Analphabète est le premier récit autobiographique d’Agota Kristof. Onze chapitres pour onze moments de sa vie, de la petite fille qui dévore les livres en Hongrie à l’écriture des premiers romans en français. L’enfance heureuse, la pauvreté après la guerre, les années de solitude en internat, la mort de Staline, la langue maternelle et les langues ennemies que sont l’allemand et le russe, la fuite en Autriche et l’arrivée à Lausanne avec son bébé.

Ces histoires ne sont pas tristes, mais cocasses. Phrases courtes, mot juste, lucidité carrée, humour, le monde d’Agota Kristof est bien là, dans son récit de vie comme dans ses romans.[/quote]

L’Analphabète, Editions Zoé, 2004

Mot du Collectif à propos de « L’Analphabète »

Un peu plus de 5 ans que « Je lis. », tourne, et pourtant nous n’avions pas exploré toutes les possibilités thématiques de cette œuvre. Après une période de pause, le spectacle « Je lis. » repart avec une nouvelle énergie. De nouveaux objectifs en entretenant les anciens. Suite, au désir de certains enseignants de voir cette pièce dans leur établissements, nous avons entamé des démarches de reconnaissance de l’identité pédagogique. Il en résulte que les écoles secondaires pourront utiliser cet outil pédagogique. Passé aux Rencontres de Théâtre Jeune Public 2011 à Huy, nous bénéficions de l’intervention Art & Vie.

Pourquoi le spectacle s’intitule «Je lis.» et non «L’Analphabète» ?

Les apprenants en alphabétisation sont des personnes qui n’ont pas eu l’opportunité de recevoir les bases nécessaires leur permettant de pouvoir lire et écrire. Ce n’est bien entendu ni un problème de faculté intellectuelle ni de paresse. Néanmoins, le terme «analphabète » est généralement vécu comme un stigmate pour ceux qui y sont confrontés. Agota Kristof, elle, est alphabétisée, et depuis sa plus tendre enfance nous dit-elle. C’est face à la langue française qu’elle se sent analphabète. Il s’agit d’une impression d’analphabétisme et non d’une réalité. Ne sommes-nous pas nous-mêmes analphabètes dans l’apprentissage d’une nouvelle langue ? Pour éviter donc de heurter les sensibilités, et d’un commun accord avec l’association Lire & Écrire, nous avons préféré mettre en exergue les deux premiers mots du texte. Ceux-ci forment une phrase qui devient un titre, un titre où pointe l’espoir.

La Pièce

C’est sur un livre géant ouvert et sans pages que débute le spectacle. Les pages n’arriveront que plus tard, lorsque la narratrice, personnification d’Agota Kristof, commencera à les remplir avec le récit de sa vie. Trois comédiennes et une musicienne, autour de ce décor très simple, enfilent tour à tour le costume de conteuse. Entre les airs de violon, le passé d’Agota Kristof va lentement refaire surface : sa jeunesse en Hongrie, son exil, sa difficile intégration en Suisse. Comme extraits du livre géant, les personnages qui ont marqué son parcours vont prendre corps peu à peu dans le récit. Il y a ses frères, ses parents, ses grands-parents, ses professeurs et camarades d’école, ses compagnons d’exil, ses amies suisses, … Le plus souvent caricaturés par le souvenir qu’elle en garde, ils sont tantôt illuminés tantôt clownesques. La narratrice multiplie d’ailleurs les clins d’œil aux spectateurs ; elle se glisse elle-même dans le personnage d’Agota enfant, jeune fille, maman, exilée, ouvrière, écrivaine mais conserve toutefois la subjectivité du regard qu’elle pose maintenant sur son passé. Sur un ton résolument léger, le spectacle n’en aborde pas moins des thèmes essentiels : l’exil, l’immigration, l’intégration, l’apprentissage d’une langue et donc d’une culture. L’histoire d’Agota Kristof ouvre en nous des portes que l’on croyait pourtant ouvertes. Elle rajoute des pages à nos livres personnels.

Personne de contact:

Valérie Leclercq

Tel : +32(0)498/44.24.13

Et, la presse ?

Libre Belgique : (Festival Théâtre Jeune Public de Huy 2011) 14/09/2011

« L’histoire d’Agota Kristof est fascinante. La grande écrivaine – qui s’est éteinte en juillet dernier – l’a racontée dans « L’Analphabète » en 1994. Aujourd’hui, Sifiane El Asad porte le livre à la scène . Au début, avouons-le, on craint la poussière, le ton convenu et l’ennui. Puis, on se laisse happer par ce récit à 4 voix : l’enfance et la fratrie dans la Hongrie des années 40 et 50, la guerre, le communisme, la pauvreté, la rudesse de l’internat, le douloureux exil, l’usine, le manque de la patrie Et ce besoin d’écrire envers et contre tout… Devant un tableau noir où s’accrochent des pages, les fougueuses interprètes, en stricte tenue d’époque, vont et viennent dans un ballet incessant pour raconter la force, la passion et la ténacité, pour camper les différents personnages, entrer en interaction (toujours finement) avec les spectateurs. Quel pan d’histoire ! Quel vibrant hommage ! Et quel rappel au sujet de l’éternel recommencement des choses en notre bas monde ! »

Michel Voiturier (Festival Théâtre Jeune Public de Huy 2011) 11/09/2011

« Je lis est l’adaptation, attribuée aux 13-18 ans, de « L’Analphabète » d’Agota Kristof (1935-2011). Le livre raconte la vie de l’auteure derrière le Rideau de fer, son exil forcé vers la Suisse en 1956. La portée du document est multiple. C’est le portrait d’une société totalitaire, c’est l’apprentissage pénible de la réalité de la vie par une jeune fille, c’est la nécessité de l’intégration, c’est l’affirmation de l’importance de la lecture et du langage, du rôle salvateur de l’écriture. L’écrivaine devint d’ailleurs auteur francophone reconnue alors qu’au moment de son émigration elle ne comprenait ni ne parlait le français. Le spectacle dépasse l’aspect lecture vivante grâce à la vitalité d’une mise en espace et du jeu convaincu des quatre comédiennes. Les personnages bougent, les rôles se succèdent, les signes vestimentaires codifient les intervenants. L’humour allège l’arrière plan dramatique d’une existence soumise aux aléas de l’Histoire. …»

« Nouvelles » 18/09/2010 (Versoix)

« Après des représentations à Riddes, Delémont, Lausanne, Fribourg et Montreux, la pièce Je lis, adaptation théâtrale de L’anal­phabète: récit autobiographique d’Agota Kristof est invitée par la Bibliothèque de Versoix aux Caves de Bon-Séjour le mercredi 29 sep­tembre à 20 h. La pièce dont la tournée en Suisse est organisée par l’association «Lire et Écrire Suisse Romande» sera suivie d’un débat. Serait-ce les phrases simples d’Agota Kristof qui font mouche et vont droit au cœur de tout un cha­cun comme un langage universel? Serait-ce l’excellente interprétation d’une équipe de musiciennes et de comédiennes de talent? Ou encore la mise en scène de Sifiane El Asad, né à Bruxelles en 1970 d’un père pales­tinien et d’une mère belge, qui fut par conséquent le témoin privilégié des souffrances de l’exil et de ce fait, idéalement équipé pour les mettre en scène? C’est sans aucun doute l’alchimie de tous ces ingrédients réunis qui confère à la pièce son intérêt. Car le spectacle Je lis. (pièce de théâtre sui­vie d’un débat) de production belge, a recueilli des louanges partout où il s’est produit depuis 2008, que ce soit en Belgique, en France, en Hongrie ou en Suisse romande. » (Laurence Faulkner Sciboz)

Le Nouvelliste 25/08/2010 (Sion)

« Un spectacle pour tous : Destinée aux spectateurs de tous âges, la pièce «Je lis» tou­che. Comme le démontrent ces commentaires laissés sur des sites internet parlant du spec­tacle. «Quelle jolie écriture. Avec peu de mots, Agota Kristof crée des phrases qui contiennent beaucoup d’émotions et d’idées. (…) C’est vraiment très très beau, ne passez pas à côté», sou­ligne Sahtki. «j’étais émue des moments très forts et très bien interprétés. Il y a aussi eu des su­perbes moments de rires, de dé­rision», ajoute Amella.

Bref, une pièce qui fait mouche. » (csa)

Le Franc-Montagnard 04/09/2010 c'est un défi minidos

«Je lis: un spectacle ludique et engagé. L’association Lire et Écrire orga­nise du 8 septembre au 1″ octobre une tournée romande du spectacle «Je lis», adaptation théâtrale du récit autobio­graphique, l’Analphabète, d’Agota Kristof.

Mise en scène de manière gaie et ludique par Sifiane El Asad et jouée par le Fantastique Collectif, la pièce aborde des thèmes essentiels: l’exil, l’immigra­tion, l’intégration, l’apprentissage d’une langue et donc d’une culture. En décrivant son apprentissage de l’écrit, Agota Kristof redonne espoir à ceux qui se trouvent en difficulté avec la langue écrite. Elle fait mesurer plei­nement aux spectateurs les problèmes rencontrés par les personnes qui doivent ré-apprivoiser la lecture et l’écriture. Le spectacle se produira en Suisse romande du 8 septembre au 1er octobre dans différentes villes, notamment Delémont, le jeudi 9 septembre, à 20 heures, à la salle du Soleil. Deux morceaux choi­sis du spectacle seront également pré­sentés à Berne le 10 septembre lors de la manifestation de remise à la présidente de la Confédération, Doris Leuthard, de l’Appel «Accès à la lecture et à l’écriture pour tous » organisée par la Fédération suisse Lire et Écrire. À Berne, Place fédé­rale, dés 13 h 30. »

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